Producteur de sapin de Noël Bio Épicéa, Nordmann... Belloc 09200 - Montjoie en Couserans - Ariège, Occitanie

La magie de noël se cultive en Ariège

9 octobre 2015 - Par Hortense Rigail

La magie de noël se cultive en Ariège

Le saviez-vous ? Le seul producteur labellisé de sapins bio français est ariégeois. Avec une plantation de 50 ha pour 450.000 unités à Belloc (Montjoie-en-Couserans), Michel Vuillier est également le plus gros producteur européen de sapins bio.

Pour se lancer dans cette aventure, Michel Vuillier s'est entouré d'une équipe solide et passionnée.

C'est une planteuse à tabac modifiée qui est utilisée pour repiquer les plants.

Se placer sur ce créneau très particulier a été selon lui un vrai concours de circonstances. Il a repris l'exploitation agricole et forestière familiale dans les années 80, avec des céréales, et déjà quelques sapins. Du côté des cultures, il s'est converti à l'agriculture biologique. Et du côté des sapins, c'est en 2007 qu'une nouvelle dynamique s'est enclenchée quand Airbus lui a commandé un sapin de 18  mètres. Conscient du déficit de la production française en sapins de noël, Michel Vuillier a décidé de développer sa production pour répondre à la demande du marché. Tout en continuant à travailler en bio.

Après plusieurs années d'investissement dans la plantation de petits sapins de trois ans, qui demandent encore au minimum trois ans avant de pouvoir être coupés, les ventes commencent à être de plus en plus conséquentes. A tel point que l'entreprise de distribution " France Sapin Bio " a été créée en septembre 2013, afin de commercialiser ces sapins de noël bio.

Nordmann ou Epicea ?

La plantation compte deux variétés de sapins de noël, principalement le Nordmann, aujourd'hui préféré au traditionnel épicéa. En effet, le Nordmann ne perd pas ses aiguilles, ne pique pas et présente un port dense et majestueux. Mais il n'a aucune odeur. L'épicéa quant à lui dégage la traditionnelle odeur de citronnelle et de résine. Il est également moins cher, car sa croissance est plus rapide que le Nordmann. En pratique, Michel Vuillier alterne les deux variétés sur des mêmes ilots : il peut ainsi obtenir en même temps des Nordmann de 2,5 m et des Epicéas de 4 m.

Une culture à part entière

Avec cette culture à cycle long, rien ne peut être laissé au hasard lors de la plantation. Michel Vuillier a choisi une densité de un mètre entre rangs et 0,9 m sur le rang, avec une allée tous les 24 m, permettant de sortir facilement les sapins, et jouant également le rôle de coupe feu, risque majeur dans cette plantation de résineux.
Les jeunes plants, de 20 à 25 cm de haut, sont repiqués à l'aide d'une ancienne planteuse à tabac modifiée. Du compost est apporté à la plantation. De mars à septembre, une intervention de désherbage mécanique de type binage est effectuée toutes les trois semaines. L'année suivante, deux décompactages sont réalisés. Le but est de forcer le système racinaire des sapins à se développer en profondeur. Quant les sapins deviennent trop hauts pour pouvoir intervenir avec un tracteur, le désherbage est effectué à la débroussailleuse. Conformément au cahier des charges bio, aucun traitement n'est réalisé. Seuls les pucerons pourraient faire quelques dégâts, mais les coccinelles sont également présentes sur la plantation.
A partir de 80 cm, une taille de formation est effectuée au taille-haie. Elle commence fin juin, lorsque la pousse du bois de l'année est terminée. En août, les arbres sont marqués en vue de leur coupe, sélective, qui aura lieu sur commande, et non systématique comme dans les plantations conventionnelles. Ces dernières produisent en effet des sapins à croissance rapide et très homogènes, ce qui n'est pas le cas chez Michel Vuillier. En réduisant les coûts des intrants, il peut se permettre une croissance un peu moins rapide, et produit des sapins d'une grande variété de taille, forme et même de couleur.
Ces sapins bio séduisent chaque année un nombre croissant de clients, principalement des collectivités, mais aussi des comités d'entreprise (Airbus),... France Sapin bio commercialise actuellement dans tout le Sud Ouest. Mais est cette année victime de son succès : les grands Nordmann sont déjà en rupture de stock.

Des investissements spécifiques

Afin de livrer ses sapins dans les meilleures conditions, Michel Vuillier perfectionne petit à petit son parc matériel, notamment sur sa plateforme de conditionnement et d'expédition. Il possède une machine permettant de parer les pieds de sapins afin qu'ils rentrent dans leur support (également confectionnés sur place à partir de troncs de grands sapins), plusieurs machines de différents diamètres pour mettre les sapins en filets, des remorques à quatre roues motrices pour la manutention, et son dernier achat en date : un palettiseur spécifique de très grande taille. L'objectif est de charger un maximum de sapins par voyage, afin de faire des économies sur le transport. Michel Vuillier est en effet très vigilant par rapport aux économies d'énergie réalisables dans le cadre de ses activités.

Une seconde vie pour les sapins, et des perspectives de développement.

Egalement à la tête de l'entreprise Energie Bois Sud, il propose notamment de reprendre les sapins et de leur offrir une seconde vie en les recyclant en plaquettes pour chaudières à bois. Si l'opération est peu rentable pour l'instant, car l'ébranchage est manuel, le chef d'entreprise étudie un système mécanisé. Il cherche également à valoriser tous les sous-produits : excès de troncs pour réaliser les pieds de sapins, déchets verts pour le compost, sciure pour pailler la plantation,...

Plein d'idées, il a mis en place une pépinière pour tester la production de ses propres plants de sapin, et de nouvelles variétés, comme le sapin de Corée, qui pourraient à terme détrôner le Nordmann et l'Epicéa.
Il pense aussi se lancer dans le sapin en pot, qui permet aux acheteurs de le replanter dans le jardin après les fêtes.

Enfin, le réseau Biocoop serait intéressé pour commercialiser ses sapins dans toute la France. Même avec un objectif de 100 ha de plantation pour un million de sapins d'ici quelques années, Michel Vuillier pense qu'il y aura toujours assez de demande pour que d'autres producteurs viennent grossir les rangs de France Sapin Bio.
" En effet, le sapin de noël ne connaît pas la crise. Economiquement, il est encore trop tôt pour évaluer l'intérêt de la culture, mais les indicateurs sont plutôt au vert, avec un chiffre d'affaire annuel potentiel d'un million d'euros sur 100 ha " indique le producteur. " Par contre, il est d'ores et déjà certain que c'est une vraie démarche de développement local, source de diversification, mettant en valeur le territoire, respectueuse de l'environnement et créatrice d'emplois " conclue Michel Vuillier.

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